The Office ne perd pas en humour

Le combiné des épisodes 16 et 17 de la saison 6 de The Office (US) tourne autour de l’accouchement de Pam. En soi, rien de bien comique, mais comme d’habitude, la série nous prend à revers sur des petits détails : pour ma part, le DIAPER MASTER m’a fait hurler de rire (enfin, en silence, pour les voisins); en voici un aperçu:

un support d'entraînement comme un autre?

TF1 s’explique sur le désordre de diffusion des séries

Et non, malgré quelques contraintes « viables », je ne comprends toujours pas. La chaîne s’explique sur son site, tf1 et vous, et répond aux plaintes des téléspectateurs sur le non respect de l’ordre des épisodes.

« La réponse de TF1

Concernant la diffusion des séries sur notre antenne, il faut distinguer les séries dites « feuilletonnantes », des séries dites à épisodes bouclés.

Pour les premières, la série LOST par exemple, les épisodes se suivent et nous les diffusons dans l’ordre chronologique.

Pour les secondes, les épisodes sont indépendants les uns des autres, ils sont bouclés. Il y a un début et une fin à l’intrigue.

Il est vrai, en revanche, qu’un fil conducteur, une histoire secondaire entre les personnages, est présent au travers des épisodes de la saison d’une série. L’ombre de « John Le Rouge » en est le parfait exemple dans MENTALIST.

Dans ce cas, même si les épisodes ne sont pas complètement indépendants, nous sommes conscients que ce « fil rouge » évolue tout au long de la saison et nous sommes, dans ce cas, très vigilants à conserver la cohérence de ces histoires secondaires. Et ce n’est d’ailleurs pas toujours l’épisode suivant qui les lient.

Pour compliquer un peu les choses, la réglementation nous impose de ne pas diffuser des programmes déconseillés aux moins de 12 ans en première partie de soirée, dans l’après-midi et certains jours de l’année pendant les vacances scolaires. Actuellement c’est le cas pour la série DEXTER qui est diffusée en seconde partie de soirée.

Certaines séries diffusées en première partie de soirée comportent des épisodes plus violents que d’autres, comme LES EXPERTS, que nous devons diffuser en seconde partie de soirée et nous oblige donc à « bousculer » l’ordre de diffusion des épisodes.

Pour finir, à l’inverse de la télévision américaine qui diffuse un seul épisode d’une série par semaine, nous avons la possibilité de vous offrir 3 épisodes inédits par soirée. Cela nous oblige, en terme de programmation, à construire des soirées avec des épisodes à intrigues fortes, variées et cohérentes, d’où le recours à des épisodes qui ne sont pas forcément diffusés dans l’ordre.

Nous espérons que ces éléments de réponses vous permettrons de mieux comprendre les impératifs d’une chaîne de télévision qui doit satisfaire avant tout ses téléspectateurs, tout en respectant certaines obligations. « 

le rap The Office

… bien drôle, même si la qualité YouTube laisse à désirer. En fin d’épisode s06e13 pour les fans!

How I Met Your Mother: Suit up le musical

CBS nous a gâtés pour le 100e épisode de sa sitcom phare, diffusé le 11 janvier:

Girls vs. Suits met en scène quelques minutes grandioses de musical. Barney qui chante, danse et fait l’apologie du Suit, c’est juste hilarant.

Rejoint par ses compères (on sait pourtant à quel point c’est dur pour Hannigan de participer à ce genre de scènes), mais aussi par 50 chanteurs et plus de 60 danseurs, Barney fait son show et c’est… drôle :

Post dictatorial et intuitif

Afin d’essuyer l’affront Mad Men, revenons à nos moutons.

On m’a fait parvenir ce lien (source: celui-dont-on-tait-le-nom-et-dont-la-maman-a-été-tuée-dans-la-plaine-enneigée-un-froid-matin-d’hiver) sur ce qui nous attend en matière de programmation 2010 à la tv. La leur (US), pas la nôtre (ou alors en 2015).

Voici donc de manière dictatoriale et biaisée, un premier aperçu:

Elles attirent l’oeil

The Deep End (ABC): Plusieurs raisons à cet intérêt; ABC d’abord, qui même au fond du trou de l’intellect  (mais pas toujours) a au moins le mérite de distraire. Autre argument, et non des moindres: j’imagine ce show comme un mélange entre Ally McBeal et Damages (vous en rêviez, mon cerveau l’a fait), puisque le show portera sur quatre jeunes avocats en concurrence pour devenir associé dans leur cabinet.

Plat du jour: Billy Zane (Titanic, Boston Public…) , le 21 janvier

Parenthood (NBC) : je n’ai pas vu le long métrage duquel est tiré la série, mais la perspective de retrouver Lauren Graham me fera définitivement regarder quelques épisodes. Pour le reste, je compte sur NBC pour me fidéliser. Généralement, dès que c’est comique, je scotche, donc ce sera facile.

How to make it American: Parce que c’était HBO, parce que c’était moi? Pas seulement. J’ai levé une paupière à « underground New-York’, « monde des affaires », « frères », et ouvert les deux yeux à « produit par la dreamteam d’Entourage ». Il en faut peu, comme on dit.

Plat du jour: Cam Calderon sauce Ben Epstein

Cogito ergo… ergo.

Sons of Tucson (Fox): trois enfants, un papa (très riche) en prison. Quelques galères, beaucoup de combines: j’hésite.  L’article évoque Malcolm (donc tentée de regarder) mais cite un transfuge du Diable et moi (beurk).

Donc je continue à cogiter, et j’attends sagement le pilote.

Pas envie

Caprica: L’ambiance « saïfaï », hors films et bouquins, très peu pour moi. Sans avoir suivi Battlestar Galactica, je ne sais pas encore trop si la préquelle peut convaincre. Le lancement a été original et important (personnellement, j’en entends parler depuis des mois dans les podcasts allumés de serieslive), mais comme je le dis souvent avec diplomatie: « je dois pas être la cible » 🙂

Le 22 janvier.

Pas envie mais sens du devoir, donc je vais regarder

J’ai nommé The Pacific (HBO). Ca sent encore la minisérie de génie, avec un trio gagnant HBO -Spielberg-Tom Hanks, sur la question de soldats américains.

Sauf que parfois, génie ou pas, je préfèrerais un truc plus léger. La cerise sur la mousse du liégeois, vous voyez.  Mais je vais regarder, non par devoir patriotique, mais parce que je m’en sens obligée.  Soupir.

Le 14 mars sur HBO.


Il faudra que l’on m’explique

Les embrouilles de numérotation de Nip-Tuck

Les reports ou flous artistiques de 100 questions , The Bridge et Romantically Challenged.

Qui produira le meilleur épisode de débauche « spring break » 2010


Boulot, passion, boulot; Mad Men étape 1

Pour le reste du dossier, c’est à droite dans la blogroll: cliquez Diane, et basculez vers les Mad Women…

« Violence des échanges en milieu tempéré »: Mad Men, dernier bastion subversif?

La force d’une série comme Mad Men est de prendre à revers les attentes du public. En ce sens, elle est probablement l’unique drama actuellement diffusé à être politiquement incorrect… pour les téléspectateurs de notre époque.

A titre de rappel, « politiquement correct » désigne généralement un conformisme dans le discours, les valeurs et les mœurs. Or, si l’on se penche de plus près sur les thèmes abordés par la série, on voit clairement que pour des téléspectateurs de ce début de XXIe siècle, les faits et gestes des personnages, mais surtout leurs silences, peuvent être très troublants, voire franchement choquants.

A énumérer les thèmes, rien de spécial a priori: place des femmes, portrait d’une époque (les années 60, d’après le calendrier du médecin de Peggy dans l’épisode pilote), l’alcool, les relations de travail, quelques relations extra-maritales…

La force de Mad Men est justement de ne pas les traiter comme d’autres séries peu complexées, telles Californication, Queer as folk ou Breaking Bad (chacune dans leur genre, bien évidemment).

Ici, pas de faux rebelles à la Duchovny (même si on peut saluer un  héros fumeur dans des séries de plus en plus épurées), pas de professeur hors norme qui se lance dans l’amphétamine; ce qui choque dans Mad Men, c’est la manière acquise et silencieuse de tout ce qui nous apparaît comme profondément non-acceptable:

9 am, Madison Av.: une autre cigarette avec votre cognac?

Le tabagisme est un élément récurrent dans tous les épisodes de la série. Les cigarettes sont à la fois un élément esthétique (il est impossible, au stade de la troisième saison, d’imaginer un épisode « smoke-free », tant ce fait est partie prenante de l’esprit de la série) et un élément du quotidien des personnages.

Le ton est donné dès le premier épisode, puisque le cabinet Sterling Cooper est engagé par la marque Lucky Strike pour une campagne de publicité; un article du Reader’s Digest vient en effet d’affirmer que le tabagisme provoque de lourds dégâts sur la santé, notamment le cancer du poumon. Mais ce ne sont pas les arguments des publicitaires et de la marque que l’on retient de la cigarette dans Mad Men (aujourd’hui pourtant, de telles déclarations provoqueraient des levées de boucliers probablement importantes): au contraire, c’est dans chacun des gestes des personnages que s’affirme la banalité du tabagisme dans les années 60.

Betty est enceinte? Elle fume (et boit, nous y reviendrons). Les bureaux de la Sterling sont enfumés, pas de discussion, pas de réunion de travail, pas de déjeuners ou dîners sans son quota de mégots.

Dès ce thème, nous pouvons affirmer que Mad Men a construit sa particularité sur son silence. Ce qui choque, c’est l’absence de questions ou de véritables débats sur des sujets qui nous sont fondamentaux aujourd’hui. Se taire et montrer: voilà bien la véritable subversion.

De manière significative, l’épisode pilote inaugure la série par un doute : la cigarette ne serait plus « sûre ». En moins de 4 minutes, l’article du Reader’s Digest est cité deux fois, et Don partage ses doutes à ce sujet avec… un serveur Noir, et une femme artiste ; symboliquement, ces choix sont forts, lorsque l’on repense à la hiérarchie et au mode de pensée établis dans la série (c’est-à-dire ne pas trop douter, ou du moins taire ses doutes, et s’affirmer en tant qu’homme blanc supérieur aux femmes et aux hommes noirs).  Cela donne des échanges aussi curieux (pour la série) que celui-ci :

“ Midge: I get « Reader’s Digest ». (…)

Don: But that’s the problem. The whole « safer cigarette » thing is over. No more doctors, no more testimonials, no more cough-free, soothes your t-zone, low-tar, lownicotine, filter-tipped, nothing. t’s over. All that’s left is a crush-proof box and « Four Out of Five Dead People Smoked Your Brand. »

Midge: Is this the part where I say, « Don Draper is the greatest ad-man ever and his big strong brain will find a way to lead the sheep to the slaughterhouse »?

Don grabs her hands over his shoulders, pulls her over and kisses her on the lips lightly.

Don: I don’t want to go to school tomorrow.”

Toutefois, cette mise en danger dès les premières minutes… ne change rien à la consommation des trois saisons à venir !

La plupart du temps, le bar n’est jamais loin du cendrier. Qui entre dans un bureau a rapidement un verre d’alcool à la main. Malgré plusieurs accidents, boire en permanence est un fait social ancré dans l’esprit de la série. Roger Sterling est le premier à en pâtir, sans pour autant modifier le comportement des premiers témoins de sa déchéance physique et morale: il subit une crise cardiaque, ou encore fait des avances à Betty, menaçant alors son amitié avec Don Draper.

Elément choquant pour un spectateur en 2009: les femmes enceintes boivent aussi. Inutile de revendiquer un esprit ouvert et non-conformiste; nous avons été élevés dans cet esprit, et un verre d’alcool fort dans la main d’une femme enceinte, quoi qu’on en pense, nous fait (au moins) sourciller.

Pour ces deux thèmes, nous sommes bien loin, comme déjà annoncé, d’un personnage comme Hank Moody dans Californication, alors que ce dernier est souvent présenté comme l’archétype de l’anti-héros politiquement incorrect des séries contemporaines (le Dr House aussi, mais pour d’autres considérations; nous ne nous y attarderons donc pas ici). Or, force est de constater que Moody a de nombreux travers : cigarettes, drogues, alcoolisme, relations extraconjugales… mais cela ne fait que renforcer son capital sympathie et son image d’écrivain maudit du XXIe siècle auprès du public. Nous sommes donc dans une démarche profondément et essentiellement différente. Dans Mad Men, c’est la normalité qui choque; c’est l’absence de débat sur ces questions, c’est le fait que tous les personnages vivent ainsi qui rend la série véritablement subversive et unique.

Le jour où les -ismes ont été inventés…

Fidèle à une époque et un cadre particuliers, Mad Men développe d’autres thèmes qui rythment ses axes narratifs et créent en permanence de nouveaux défis à ses personnages:

  • le racisme et l’antisémitisme: le publicitaire Paul se détache du groupe des autres hommes sur ce point. Sa petite amie est en effet Sheila, une Afro-Américaine qui lui vaut quelques remarques lors de la deuxième saison. Concernant l’antisémitisme, le ton est donné dès le pilote :

“Roger: Have we ever hired any Jews?

Don: Not on my watch.”

Le reste de l’échange dénote cependant un antisémitisme particulier, fondé sur une série de clichés plutôt que sur une haine particulière.

  • le conformisme: il passe notamment par la question des femmes. Travailler est déjà une position délicate pour l’époque, mais se pose aussi la question de sortir seule dans un bar, gérer les relations hors mariage, etc.

Sur ce point particulier, l’arrivée d’un personnage secondaire, Helen Bishop, dans le voisinage des Draper, sème un trouble particulier dans le quartier. Cela permet de souligner les hésitations de Betty, qui s’acharne moins vite que les autres sur la nouvelle venue, dont la vie n’est pas conforme aux attentes de l’époque.

  • l’arrivisme: à travers le personnage de Pete Campbell, c’est l’ensemble d’une génération de jeunes loups prêts à tout pour parvenir à leurs fins qui est représenté.
  • le sexisme: ce thème sera développé dans d’autres parties de l’analyse.
  • La contraception: cette question délicate se pose notamment lorsque Peggy tombe enceinte. Et c’est dans un silence tout aussi assourdissant qu’elle accouche après un déni de grossesse troublant.  Mais surtout, qu’elle fonctionne ou non, la contraception apparaît dès l’épisode pilote comme l’apanage des femmes légères. En témoigne cette visite de Betty chez le médecin :

« Dr. Emerson: I see from your chart and your finger, you’re not married.

Peggy: That’s right.

Dr. Emerson: And yet you’re interested in the contraceptive pills?

Peggy: Well, I–

Dr. Emerson: No reason to be nervous. Joan sent you to me because I’m not here to judge you. There’s nothing wrong with a woman being practical about the possibility of sexual activity. Spread your knees.

Peggy (trying to be casual): That’s good to hear.

Dr. Emerson: Of course, as a doctor, one would like to think that putting a woman in this situation, it’s not going to turn her into some kind of strumpet. Slide your fanny towards me. I’m not going to bite.

Peggy winces as he inserts the speculum.

Dr. Emerson: I’ll warn you now, I will take you off this medicine if you abuse it.

Peggy looks towards him but is blinded by the light on his forehead. All she hears is his disembodied voice.

Dr. Emerson: It’s really for your own good, but the fact is, even in our modern times, easy women don’t find husbands.

Peggy: I understand, Dr. Emerson. I really am a very responsible person. “ (Pilote, 20’40)

Un thème important est aussi la politique, en particulier lors de la première saison: la campagne de Nixon contre Kennedy est un fil conducteur tout au long de la première saison, tandis que se profilent parfois des références épisodiques à des mouvements des années 60, de l’émancipation des Noirs aux USA à la Beat Generation (incarnée notamment par Midge).

On relève aussi plusieurs épisodes abordant la question de l’homosexualité. L’un des publicitaires, Salvatore Romano, est clairement attiré par les hommes malgré son statut d’homme marié, et l’on sent parfois un besoin d’en parler à Draper. Son comportement est à l’image des gays de l’époque: dans un placard encore souvent bien verrouillé. D’ailleurs, il se joint souvent au « Boys Club » lorsque ses collègues masculins flirtent avec les femmes du bureau ou les mannequins des castings publicitaires; cela lui permet de sauver les apparences.

Une histoire de flou artistique, à commencer par le titre.

On peut disserter des heures sur la manière dont Mad Men, depuis trois saisons désormais, reflète  les changements de la société américaine des années 60.

Cependant, l’originalité de l’écriture de la série est que nous ne savons pas vraiment où elle nous entraîne… des changements oui, un virage certainement, mais de quelle manière, par quel(s) personnage(s), et vers quelle nouvelle société?

Mad Men entretient une confusion permanente chez le spectateur. Le flou est travaillé dès le titre: « Mad Men ». Maintenant que la série jouit d’une grande notoriété, la plupart de ses spectateurs savent que l’expression désigne un groupe de publicitaires installés sur Madison Avenue, NYC, y compris ceux qui ne se souviennent pas du premier plan du pilote, qui rappelle l’origine du terme.

De plus, la désignation de ces publicitaires que nous allons suivre au cours de plusieurs saisons évoque directement leur activité avec le terme « ad » (pour « advertising »).

Toutefois, avant toute référence historique ou sociale, le premier réflexe est de penser à la folie, avec le mot « Mad ». C’est à ce premier niveau de compréhension que se situe la première arnaque du téléspectateur: non, ces héros ne sont pas fous. Chaque geste ou parole de leur part qui vous hérisse le poil ne sont qu’un comportement banal de leur époque et de leur milieu. Vous seriez les « mad men », les marginaux de leur époque, si l’on vous projetait dans la série…

Si cet élément peut paraître anodin, il explique en fait en grande partie l’immense succès du drama d’AMC: les scénaristes n’ont pas hésité à inverser complètement notre univers de références et de valeurs. Dès lors, nos jugements, nos attentes pour les personnages, et la compréhension de leurs propres désirs, manœuvres et choix en sont totalement bouleversés.

En cela, Mad Men opère une révolution au sens premier du terme, ce qui explique la richesse de ses axes narratifs. Elle choisit des thèmes qui nous parlent (destruction de l’environnement, tabac, féminisme, etc.) et les développe dans une perspective opposée à la nôtre. Ainsi, la série joue sur une inquiétude très humaine et tout aussi ancienne: la thématique de la folie. Qu’est-ce qui fait que je pense avoir raison, ne pas être fou? Qui me dit que mes valeurs sont les plus rationnelles, à défaut d’être raisonnables?

Au-delà du portrait social et historique, Mad Men est donc également une fiction… philosophique. La question est alors de savoir sur quoi la série peut bien déboucher : la fin du générique montre très clairement la chute d’un homme, voire même son suicide…

Pour en revenir au titre, et bien que la comparaison puisse à première vue être un peu éloignée du sujet qui nous occupe, rappelons que dans Alice au Pays des Merveilles, le personnage fou perpétuellement coincé à l’heure du thé (c’est-à-dire dans un espace-temps caractérisé par un rituel social et des gestes en conséquence) est appelé… le « Mad Hatter », en français le Chapelier Fou. Hasard ou choix délibéré, la question de la folie et du rituel peut être mise en parallèle avec les « Mad Men »… de toutes les époques.

Une structure narrative à multiples niveaux

Mad Men joue sur des axes de narration et de développement des personnages à plusieurs niveaux:

  • Monde extérieur / Agence Cooper/Sterling

Les campagnes gérées par l’Agence et les évènements politiques et sociaux de l’époque permettent d’influencer le fonctionnement interne des publicitaires et les réactions des personnages selon leur sensibilité à telle ou telle cause.

On relève, entre autres (sélection au sein de la première saison):

  • la campagne Lucky Strike
  • les élections présidentielles Nixon vs. Kennedy
  • la campagne Belle Jolie, etc.

Au cours des autres saisons, nous assisterons aussi aux impacts du crash d’un avion d’American Airlines le 1er mars 1962, et autres évènements que nous caractérisons ici de « monde extérieur ».

Le traitement de cet événement et la question de l’éthique des choix de l’agence vont d’ailleurs déclencher quelques questions,  notamment dans Newsweek suite à la diffusion de l’épisode (2/1): « the normal constraints of decency rarely apply at Sterling Cooper ».

  • Monde extérieur/ Individus employés de l’agence

Si la vie et le travail au sein de Sterling-Cooper sont au centre des intrigues, les personnages font souvent des sorties à l’extérieur: restaurants, bars glauques ou lieux à la mode, jazz ou ambiance plus lyrique…

  • Agence – entité / Employés – individus

Les rapports de force au sein de l’agence (c’est-à-dire entre statuts, entre employés, dirigeants, c’est-à-dire entre rôles) trahissent souvent les rapports de force entre individus, c’est-à-dire entre personnes à part entière (au-delà de leur position de travail).

Cette dimension permet de faire passer des éléments de lutte, mais aussi d’humour, à l’image de ce bureau où tout le monde doit se déchausser… y compris l’influent Don Draper. Dans ce cas, le supérieur devient aussi celui qui modifie votre comportement « extra » professionnel.

  • Individus/Individus

Que cela soit entre hommes ou entre femmes (mais aussi entre les deux genres), la série repose énormément sur l’interaction, qui est de plusieurs ordres: conflits à peine voilés (Don/Pete, Joan/Peggy…), complicités nouvelles, liens ambigus d’apparence illogique (Don/Peggy)…

Amitiés masculines, liens de subordination ou de mépris, rivalités ou solidarité féminines, relations sexuelles qui tournent mal: les interactions de Mad Men sont aussi celles du « raté », à l’image de ce lien difficile entre Pete et Peggy, qui se clôt sur un accouchement silencieux et douloureux.

New-York en huis-clos ?

Si l’on ancre géographiquement les lieux d’interaction de ces composantes, on obtient une sorte de guide très restreint de New-York: paradoxalement, si de nombreuses références sont réelles, la série donne l’impression de se dérouler en huis clos tant nous sommes plongés, presque cloîtrés dans des bureaux, des restaurants et quelques pièces de maisons enfumées.

D’après plusieurs indices laissés dans les épisodes, on peut positionner environ 15 lieux de la série sur un plan de NYC, ce qui permet au téléspectateur de, malgré tout, rester accroché à la réalité:

L’appartement de Midge serait situé dans Greenwich Village, celui de Trudy et Pete sur Park Avenue, le D-lite Coffee Shop au niveau de Broadway (« three blocks west » de l’agence), l’hôtel Brighton à Times Square, le magasin Menken vers la 57e, le Grand Central Oyster Bar est, comme son nom l’indique, dans la gare Grand Central ; on ne présente plus Bloomingdales… quant à l’agence Sterling-Cooper, elle serait située au 285 Madison Avenue…

La liste pourrait se prolonger ainsi, si l’on y ajoute le domicile des Draper, mais aussi les lieux de sorties des personnages, comme le Broadhurst theater et PJ Clarke’s. L’intérêt ici n’est pas d’en rendre l’exhaustivité, mais bien de rappeler que Mad Men s’inscrit dans un contexte new-yorkais que de nombreux spectateurs peuvent identifier, malgré les autres différences (ce qui est, de la part des scénaristes, un piège intelligent… donner des repères pour mieux les exploser ensuite).

La richesse des trames narratives: la saison 1

Les scénaristes de la série ont recours à des procédés dramatiques traditionnels, en particulier la mise en place de désirs et de quêtes des personnages, auxquels viennent s’opposer divers obstacles:

A ces « chemins de narration » s’accrochent des fêlures personnelles dans le caractère des personnages. Par exemple, Don est de plus en plus stressé, et peut passer d’un comportement amical, chaleureux et protecteur à une attitude froide, distante et désagréable, voire agressive.

Les personnages de la série, qu’ils soient principaux ou secondaires (Salvatore, Paul Kinsey,Harry Crane, Ken Cosgrove…), ont pour caractéristiques de ne pouvoir être divisés, et donc opposés, de manière manichéenne.

Les relations de tous types qui sont exploitées dans l’écriture des épisodes enrichissent donc en permanence les ressorts de la fiction du drama, mais ne permettent pas d’identifier des antagonistes ou des alliés.

Une même personne peut être à la fois un soutien et un ennemi selon les épisodes (notamment dans les relations Peggy/Don ou Peggy/Pete); dès lors, on peut considérer que Mad Men repose sur les doutes d’une époque en pleine mutation autant que sur les fêlures internes de ses personnages. Au-delà de ces éléments, on ne peut parler d’ennemi ou d’allié à proprement parler.

Dans tous les cas, Donald Draper est l’élément central des interactions, comme le montre la carte suivante, de manière schématique et pour la première saison :

Got Milk?

POUR le cadeau que tu ne revends pas online ou aux puces de ton bled…

…j’ai nommé le coffret « Harvey Milk », joli cadeau de mon frère.
Une fois n’est pas coutume, je vais faire l’éloge d’un coffret acheté à la FNAC. Ce post restera donc dans les annales, malgré sa grande banalité.

Harvey Milk, c’est qui?

De manière autoritaire, je vais le résumer ainsi: Milk, c’est le premier gay à avoir accédé à un poste politique aux Etats-Unis. Nous sommes en 1973, à San Francisco, et le Castro n’en est qu’à ses débuts de Castro.

Que contient le coffret?

Le film : Réalisé par Gus Van Sant, il retrace le parcours de Milk depuis sa vie dans le placard à New-York en tant qu’analyste à Wall Street, jusqu’à son ascension vers le statut d’icône de la cause gay. Pas de tube à la Boy George, pas de caricature, mais le combat d’un homme pour la communauté homosexuelle.

Un biopic couronné aux Oscars (scénario et performance de Sean Penn) qui fait parfois frémir lorsque l’on entend les arguments des plus bigots de l’époque. Anita Bryant, Briggs et toute une mouvance conservatrice et/ou chrétienne, à l’image du Comté d’Orange.

Une chose est sûre, le film ne peut pas s’achever, dans la mesure où il donne à réfléchir sur des problématiques actualisées.

En + : des bonus classiques mais efficaces, scènes coupées, making-of, réflexions sur le vrai Harvey et son entourage

EN + +: quelques répliques sympathiques:

« Dan White:  Society can’t exist without the family.

Harvey Milk:  We’re not against that.

Dan White:  Can two men reproduce?

Harvey : No, but God knows we keep trying. »

ou encore:

« How do you teach homosexuality? Is it like French? » // « If it were true that children emulate their teachers, we’d have a lot more nuns running around. »

Le documentaire

The Times of Harvey Milk , 1985, Robert Epstein. Le document a vieilli comme un bon vin, depuis son Oscar en 1985 (déjà!) à son pacs avec le film de Van Sant (je DOIS arrêter les références trop facile. Je sais).

Des images fortes et représentatives de l’époque, notamment suite aux assassinats de Milk, mais aussi du maire de San Francisco, George Moscone. Il revient sur le procès absurde de Dan White et permet de mieux comprendre le pourquoi des émeutes violentes qui l’ont suivi.

Le livre

Si toi aussi tu as bien suivi ta classe de CP, prends quelques heures pour lire « Harvey Milk, sa vie son époque », une biographie de Randy Shilts.

Alors oui, c’est le « coup de coeur France Info », et tu as envie de passer ton chemin rien qu’en voyant le logo. Et ton foie post-Noël t’indique que non, tu peux plus rien avaler, et surtout pas une dose supplémentaire de lutte minoriaire.

Et ben t’as tort. Le coffret Milk, c’est un peu comme ta gueule de bois du25, et en avance celle du 1er: le matin est hardcore, mais non seulement tu ne vas pas arrêter de boire, mais en plus ça pourrait bien être rapide… et délicieux.

Un bon coffret, si si!

Comme c’est l’édition fnac, je leur accorde le visuel dans ma grande bonté (et puis merde, c’est les fêtes):


Hot Hot Hotte

Noël approche, et le planning us se tasse un peu en ces temps de mièvrerie télévisuelle. Ca me rappelle un cours, tiens.

Je me suis donc replongée dans les séries de cet été, que j’avais lâchement abandonnées fin août.

(Rappel 1: ne jamais repartir à Bangkok sur un coup de tête // Rappel 2: la rentrée des séries ne devrait pas suffire à tuer celles que l’on n’a pas eu le temps de regarder avant // Rappel 3: la minisérie estivale PEUT être bien meilleure qu’une énième saison bien longue, de disons, euh ..au hasard, Grey’s Anatomy. Et paf.)

Donc, le point sur l’été, vu depuis l’hiver. Hum.

Allez, joyeux Noël, je vous offre un palmarès.

1) LA PLUS COUILLUE (à ce qu’il paraît, le sexe fait vendre).. HUNG ( HBO)

Now who wants to be an american, eh?

Ou comment notre ami Ray , un américain qui semble tout perdre du jour au lendemain (il vit dans une tente, sa femme le plante, quant à ses enfants… disons que ce n’est pas gagné), comment donc Ray décide de reprendre les choses en main, selon un mode d’emploi en 10 épisodes.

Entraîneur de basket n’est pas la panacée financière. Suite à un séminaire ô combien débile par un gourou de l’entreprise, mais d’où  émerge finalement une idée brillante (une seule, telle un neurone de blonde), Ray déniche son sésame, son outil gagnant, bref, son don: son pénis (K2L fronce le sourcil, légèrement intrigué)

Nous voici plongés, le temps d’une courte saison, dans le sexe payant version alternative, où personne n’est pro, ni la « pimp » de service (une poétesse qui finira probablement dévorée par son chat), ni les clientes riches et désséchées (ou jeunes et fraiches selon l’arrivage), une prostitution où parfois le sexe ne sert à rien (comme engager un faux mari pour aller chez le psy), bref..

LE ++ : le mot de la fin , révolutionnaire. Ray au bord de son étang: « I used to have a family. I used to have a wife, kids, a house, a job. Now, well, now I have my dick. A dick and a dream. If that’s not the American way, what is? »

EN + : Thomas Jane nominé aux Golden Globe pour son interprétation.

2) LA PLUS ACCRO AUX BENZODIAZEPINES : NURSE JACKIE (Showtime)

Et bien non, ce n’est pas moi. Jackie l’infirmière, c’est surtout Edie Falco (des Sopranos) , plutôt rafraîchissante en ces temps de trop-plein de séries hospitalières…

A l’heure où MD House commence à m’ennuyer avec son manque d’évolution et sa structure narrative très répétitive, Nurse Jackie est un bon placebo (argh, j’ai craqué)

Cynique mais humaine, elle ne boîte pas mais engloutit des médocs à la chaîne (BZD de  préférence), fournis par son amant, tout en aimant son mari. Double vie, double dose.

J’en reprendrais bien une, tiens.

3) LA PLUS PREVISIBLE: ROYAL PAINS (USA network)

Non, ce n’est pas un compliment.

Aussi vide que Privileged, sans le petit côté « chick litt »

Tiens, même pas envie de la pitcher, celle-là. Ou rapidement alors : comment un médecin humble et dévoué, beau et imperméable aux valeurs matérielles, se retrouve « médecin-concierge » pour milliardaires dans les Hamptons.

Bon, jolis paysages et quelques demeures agréables à regarder.Mais on ne nous épargne aucun cliché, et je souligne le « aucun ». La minette dévouée qui veut monter sa clinique gratuite dans la région la plus friquée aux alentours de NYC, le milliardaire bienfaiteur un peu mystérieux, le fils à papa et sa copine allumée…

Et oui, je suis pourtant le genre de fille qui aime Big Shots, Lipstick Jungle, et a adoré Cashmere mafia. Mais là, je préfère encore déprimer devant le génie de Breaking Bad ou de Mad Men et Big Love.

( Pour le reste, il serait temps que Paulo Costanzo arrête de jouer. Il était déjà mauvais dans Joey. Si, si. )

Une photo ? Une seule alors.

De l'autre côté. Sérieusement.

Evidemment, reconduit. Je ne comprends pas. Je vote pour le retour de Veronica Mars et Rome pour contrer ce genre d’outrage. Je sais, your network, your rules.

4) LA PLUS INREGARDABLE: MANEATER (LIFETIME)

Et alors là, surprise : je n’ai tout simplement pas pu la télécharger.

Donc, dès que je la trouve…:)

Rub and eat

Starring Sarah Chalke de Scrubs, cela m’intrigue.

Et puis ça évite à ABC de faire les poubelles.

Notez, de plus, la présence du sponsor « Vaseline » en haut à droite (aussi stylé que le coca light dans Weeds, non ?). Amis du placement bonjour (:)

4) LE PRIX DE GROUPE: LES INVISIBLES 2009

J’ai nommé les copies conformes, que l’on appelle aussi les transparentes, ces resucées psychologico-médico-policières.

MENTAL, PHILANTHROPIST, DARK BLUE, METEOR, THE STORM

ça ne te dit rien? c’est pas grave.

Suivante!

5) CELLE DONT TU TE DIS QUE C’EST SUREMENT TRES BIEN, MAIS RIEN A FAIRE, T’AS TELLEMENT D’AUTRES EPISODES ET SERIES A VOIR… (TNT – l’autre)

J’ai nommé Hawthorne, deux épisodes regardés pour l’instant. Pas mal, dans le genre divertissant, même si le choix de l’envoyer en face de Nurse Jackie (sur le plan de la saison, j’entends bien) est peut-être mal joué..

Une série hospitalière, de nouveau, qui met en scène la chef des infirmières d’un hôpital de Caroline du Nord, mère célibataire et dévouée aux autres (sans aucun lien de cause à effet cependant).

Torrent(ino) style : petits outils entre amis

Cher petit Sparrow, ce post t’est destiné si ces quelques points te parlent:

1) tu as versé une larme pour Napster fut un temps, et pour Mininova beaucoup plus récemment

2) tu te demandes parfois ce que signifie la différence entre tag et notag sur tes fichiers srt

3) tu t’es fait jeté de Guiks pour une histoire de ratio

4) on t’assimile à un méchant pirate qui tue l’industrie cinématographique et musicale

5) tu as un joli calendrier séries des chaînes us en temps réel. NBC parle, tu réponds; ABC et la CW diffusent, tu dld. Showtime et HBO sont tes employeurs idéaux, bref:  Grey’s Anatomy sur TF1, c’est juste pas pour toi

6) tu as tenté Hulu. Et puis non. T’avais qu’à être américain.

J’ai comme une envie de faire le point.

Cette histoire de piraterie sur le Net a le don de m’énerver. A mettre tout le monde dans le même sac, on oublie pourquoi les gens en sont arrivés à télécharger de la série sur une base quotidienne.

Je ne parle pas ici du téléchargement de films ou de musique. Mais la plupart des séries ne sont pas rachetées immédiatement, voire pas du tout sur le marché français (quand au DVD à la fnac, laissez moi rire). Quand des chaînes comme TF1 ou M6 diffusent des séries US, elles les massacrent: aucun respect de l’ordre des saisons ou des épisodes, un doublage affreux (ou comment tuer des séries comme Véronica Mars), pas de VO, et un retard considérable sur le calendrier américain.

Question VOD, c’est certes plus rapide; mais vous avez-vu le prix par épisode ? (l’exemple MD House est frappant: cela revient au final moins cher d’acheter les DVD, déjà très chers sur le marché français)

Sans parler des shows qui vont tout simplement disparaître après une saison, sans jamais faire leur apparition en France: lipstick jungle, Studio 60 on the sunset strip, Cashmere mafia, big shots…

A l’heure actuelle, tout le monde parle de MadMen. Humhum.

Tuer un marché, c’est mal. Quand il n’y a pas de marché, on frôle l’absurde: ce n’est pas du vol quand on ne peut pas acheter!

Les alternatives aujourd’hui, alors que l’étau se resserre:

–  mininova vidé de son contenu, quant à isohunt, il faut trouver une alternative.

Je propose torrentzap

– pour les calendriers, j’utilise surtout betaseries.com, qui propose aussi des sous-titres dès leur mise à disposition

– un bon petit programme: TimeAdjuster, qui permet simplement de resynchroniser les sous-titres. Vous pouvez l’obtenir gratuitement ici

Vobsub est un poil plus complexe, mais propose plus de fonctionnalités

– quelques sites de sous-titres sont très utiles, car même avec un bon niveau d’anglais, certaines séries sont quand même très spécifiques dans leur vocabulaire: www.tvsubtitles.net, www.seriessub.com, ou le récent et très bon www.addic7ed.com

Avis aux acharnés: je les défie d’acheter plus de DVD de séries que moi :/

La presse française, ou l’art de tuer le « fashionably late »

Les dinosaures du papier, je les aime surtout le matin avant 9h, ou en attendant un prof, à moitié assoupie (et disons le, faisant proprement la gueule) dans une salle de classe. Alors là oui, Libération et le Figaro (si, il est possible de lire les deux sans se faire jeter de cailloux) peuvent m’apparaître comme une bonne alternative de lecture. Sauf que.

Sauf que voilà, quand nos chers journalistes traitent de séries TV, j’ai le poil qui se hérisse et la dent qui grince. Depuis la vague 2003 – 2004, nos pseudo-intellectuels se passionnent pour les Desperate et autres Grey’s (ou du moins crachent dessus avec modération). Mais rapidement, les vieux réflexes reviennent: trouver les séries moins connues, moins « popu ». Oui. Sauf que.

Sauf que sur un programme tv qui se renouvelle chaque année aux US, on ne peut pas se permettre de « découvrir » une série quand la première saison a déjà été diffusée…il ya bien longtemps (en échelle « série tv », évidemment)

Exemple: ce superbe article de Libé … daté de septembre 2009.

Sons of anarchy, les mecs? Première diffusion en 2008.

Le calendrier de M6, ça suffit. N’importe quel fan de série le sait: il faut télécharger en direct des chaînes us, et acheter après si cela nous plaît , ou non (selon que l’on préfère la version pro-hadopi ou … l’autre)

Donc à moins d’assumer le suivi illégal en temps réel (ce qui me permettra un autre post là-dessus), inutile d’attendre les sorties françaises

Quelques journalistes tentent le coup et s’en cachent à peine: au moins quand ils parlent de séries, ils n’ont pas l’air de découvrir. Je pense notamment au blog du Monde des séries :articles + podcast.

C’est par

Je ne comprends pas comment on peut être scotché à l’actu en temps réel sur l’ensemble des médias, et soudain tolérer des retards si importants sur certains sujets. Autant la fermer, mais ce n’est que mon humble opinion.